Une loi votée le 23 février en France soulève bien des questions. Et elle concerne au premier chef les universitaires et autres professeurs d’histoire. Place au texte, dans son article 1, d’abord : “ La Nation exprime sa reconnaissance aux femmes et aux hommes qui ont participé à l’oeuvre accomplie par la France dans les anciens départements français d’Algérie, au Maroc, en Tunisie et en Indochine ainsi que dans les territoires placés antérieurement sous la souveraineté française …” Et plus loin, dans l’article 4 : “ Les programmes de recherche universitaire accordent à l’histoire de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord, la place qu’elle mérite. Les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord, et accordent à l’histoire et aux sacrifices des combattants de l’armée française issus de ces territoires la place éminente à laquelle ils ont droit …” Vous avez bien lu : “ Les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer …” Sommes-nous en présence d’une sorte d’histoire-mémoire canonique, s’interroge Claude Liauzu dans le Monde diplomatique du mois d’avril, une histoire-mémoire contraire à la liberté de pensée et contraire aux règles de la recherche scientifique. Imagine-t-on un instant des classes où serait enseigné exclusivement le “rôle positif” de l’oeuvre française ? Face aux nombreux descendants de colonisés qui peuplent ces classes ? Comment ne pas voir combien cette loi va empêcher l’élaboration d’une mémoire commune à tous les Français de toutes origines ?
> Histoire coloniale et cours d’histoire
Bueno,espero que estos planteamientos produzcan una reflexión en los franceses y al mundo
> Histoire coloniale et cours d’histoire
Lo espero también.
Véronique, una francesa.