Le 4e Congrès mondial de l’Internationale de l’Education, réuni à Porto Alegre Brésil, du 22 au 26 juillet 2004 rappelle son attachement à la défense et à la promotion des droits de l’Homme partout dans le
monde.
Constate à propos de la peine de mort:
– qu’elle viole le droit le plus fondamental: le droit à la vie,
– qu’elle constitue un châtiment cruel, inhumain et dégradant,
– que son application est irréparable alors qu’aucun système de justice pénale ne saurait exclure
le risque de condamner des innocents,
– que son application est souvent discriminatoire,
– que cette sanction définitive signe davantage le triomphe de la vengeance que celui de la
justice.
Note qu’au niveau international:
– le nombre des pays abolitionnistes croît régulièrement, l’ensemble des pays de l’Union
européenne l’ont abolie,
– le respect du droit à la vie est proclamé par l’article 3 de la Déclaration universelle des droits
de l’homme, par l’article 6 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et par
l’article 6 et l’article 37a de la Convention relative aux droits de l’enfant,
– une résolution de la commission des droits de l’homme des Nations Unies de 2001 appelle
les Etats qui appliquent la peine de mort à réduire le nombre d’infractions passibles de cette
sanction et à établir un moratoire sur les exécutions,
– le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, comme pour le Rwanda, ainsi que la
Cour pénale internationale excluent la peine de mort alors qu’ils ont à juger les crimes les plus
abominables, crimes de guerre, crimes de génocide et crimes contre l’humanité.
Le congrès de l’IE se prononce en conséquence pour l’abolition universelle de la peine de mort.
Il soutient le combat des abolitionnistes partout dans le monde.
Il appelle ses organisations membres à participer aux initiatives et actions organisées pour
obtenir cette abolition, notamment à l’occasion du 10 octobre, Journée mondiale contre la
peine de mort.