A l’heure où se réorganise la plupart des systèmes universitaires des pays européens avec l’intention affichée de créer un enseignement supérieur « commun », sinon uniformisé (ECTS, LMD/3-5-8, pôles d’excellence, etc.), le Japon est en train de connaître une réforme de ses universités nationales dont la nature et l’ampleur reviennent finalement à mettre un terme au système d’enseignement supérieur qui a vu le jour au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
Cette réforme, structurellement sans commune mesure avec celle(s) que les pays européens sont en train de mettre en place, étonne par sa radicalité ainsi que par les conséquences immédiates et à long terme qu’elle va avoir sur l’ensemble de l’éducation et de la recherche du pays. Les arguments avancés pour justifier sa mise en place, de même que ceux formulés par ses opposants, éclairent d’une façon saisissante la nature des bouleversements que connaissent aujourd’hui les différents systèmes d’enseignement supérieur des pays industrialisés. Ces arguments ont également le mérite de mettre en avant, de façon beaucoup plus claire que les débats qui ont cours en Europe, la véritable philosophie et les véritables enjeux de ces bouleversements.
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Christian Galan, « La réforme des universités nationales japonaises », Quelques facettes du Japon d¹aujourd¹hui : société, politique, économie, éducation, religion, théâtre, cycle de conférences des 20, 21, 22 novembre 2003, Strasbourg, Maison Universitaire du Japon en France, 2004, p. 26-50.