La faillite des géants américains ENRON et WORLDCOM (et de quelques autres) vient de prouver que l’impensable est possible : même les plus grandes entreprises peuvent mentir sur l’état de leurs finances. La sophistication des techniques financières et la complexité des règles comptables leur permettent de jongler avec les chiffres. Les pratiques et l’indépendance des professionnels sont mises en causes : dirigeants, auditeurs, analystes, agences de notations, banquiers et avocats d’affaires ont participé au succès des montages financiers imaginés par ENRON. Si les fraudes sont avérées, l’aveuglement général l’est aussi et c’est le plus inquiétant. Par cupidité ou laxisme, personne ne semble avoir cherché à signaler les risques encourus. Car avant l’effondrement final, tout le monde y trouvait son compte. En particulier, les fonds de pension avec leurs exigences de rendement à deux ou trois chiffres (aberrants dans l’économie réelle) qui semblaient connaître une ascension sans limite.
La perte de confiance, vertigineuse, entraîne dans son sillage des entreprises qui n’ont pas sacrifié aux manipulations frauduleuses. La chute du prestigieux cabinet Andersen (qui contrôlait et certifiait les comptes) est confirmée. Les actionnaires crédules sont ruinés. D’importantes remises en ordre sont indispensables pour sortir d’un système virtuel, purement financier, poussé à l’extrême.
Le système éducatif a lui aussi tendance à masquer la réalité, à jouer avec les statistiques. Les exigences de réussite, de l’Institution et des familles, conduisent les experts certificateurs à un certain laxisme pour atteindre les chiffres attendus… La presse ne classe-telle pas les lycées et les universités en fonction du taux de réussite aux examens ? Comment ne pas être tenté de grimper dans la hiérarchie par quelques judicieux coups de pouce ? C’est d’autant plus facile que ceux qui enseignent sont aussi ceux qui évaluent. Il suffit, pour améliorer certains chiffres, de restreindre les exigences, de proposer des sujets standard, de manipuler les barèmes. Tout le monde y gagne.
Provisoirement.
Les fracassantes faillites d’entreprises qui se succèdent devraient faire réfléchir les acteurs du système éducatif. Est-il vraiment à l’abri de la perte de confiance et de la faillite ?
Gérard Kuntz
> Faillites ?
Bonjour
pourquoi ces faillites
il n y a aucun controle des entreprises
pourquoi les experts comptables ne signalent il pas aux pouvoirs public
-les disfonctionnements des entreprises
-les malversations dans factures achats materiels
-factures frauduleuses a des clients potentiellement deja en pré faillites
-sorties du materiel pour du travail au < noir >
-etc etc etc
-hereusement il y a les assurances
-tout ce materiel qui serait a recupere ben non il va a la benne
-ne pourait on pas mettre ce materiel dans une vente aux enchère ?
-ça rapporterait certainement plus que de le mettre a la benne
et l assurance paierai la difference si difference il y a
-dans une enchère les prix explose parfois donc benefice
-benne –pertes pour assurances -/-profit du patron ????