Après la proposition des sénateurs Destexhe et Lizin d’adopter, en Belgique, une loi interdisant le port du voile à l’école, le communiqué suivant a été diffusé par la Ligue belge des Droits de l’Enfant.
Contre le voile car c’est un signe archaïque de la domination de l’homme sur la femme.
Le voile n’est pas le signe d’une foi mais le signe ostentatoire du religieux le plus archaïque. Il emprisonne la femme car il est la marque de sa soumission. Une société qui a intégré les droits fondamentaux de l’être humain ainsi que les valeurs de liberté, d’égalité entre hommes femmes et d’humanisme, se doit de combattre les restes archaïques du religieux sous toutes ses formes : voiles, excisions et circoncisions, sacrifices, dominations de l’homme sur l’esclave, de l’homme sur la femme, etc…
Le combat passe par l’éducation, donc par l’accès à l’école.
L’éducation est le seul moyen donné à l’individu pour construire son autonomie. L’école, en tant qu’institution, a pour mission d’aider l’enfant à construire cette autonomie. C’est à l’école que chaque élève pourra entendre que l’homme et la femme sont des êtres égaux. C’est à l’école qu’ils pourront apprendre à connaître les droits humains qui les feront passer du statut d’objets de droits à celui de sujets de droits. L’école citoyenne se doit de leur faire intégrer la primauté de la loi sur le religieux, et des droits humains sur la soumission et de la domination.
Contre l’exclusion du voile de l’école et donc des jeunes filles voilées.
Exclure le voile de l’école reviendrait à exclure ces jeunes filles qui, par soumission à l’autorité parentale ou à l’archaïsme culturel, ne peuvent l’enlever, et les jettera dans les bras des fanatiques les plus déjantés. Exclure le voile de l’école reviendrait à refuser l’éducation à ces jeunes filles et donc l’acquisition des outils qui leur permettront d’aller vers l’autonomie. Si ce n’est à l’école, où pourraient-elles découvrir que l’abandon du voile leur permettra de commencer à sortir de la domination et de la soumission. Où apprendront-elles que leurs frères ne sont pas leurs pères, que leurs pères ne sont pas leurs maîtres et que, plus tard, elles auront le droit de choisir elles-mêmes leur mari ?
Parce que l’abandon du voile passe par l’éducation, les jeunes filles portant le voile doivent y avoir librement accès. L’école se doit donc de les accueillir et de remplir sa mission éducative.
> Contre le voile et donc contre son interdiction dans les écoles
Je ne puis qu’approuver la sagesse de votre position. Grâce à la démagogie des Lizin, Destexhe, etc. et maintenant Michel !), nous aurons bientôt, si nous ne réagissons pas vigoureusement, un réseau d’écoles islamiques subventionnées où les enfants musulmans seront soumis à un dressage obscurantiste échappant à toute possibilité d’intervention.
Vous trouverez ci-dessous la proposition de carte blanche que je viens d’adresser au Soir.
Tout bons sentiments,
Marcel LEURIN
Inspecteur honoraire de l’enseignement
Ex Chargé de mission pour l’enseignement en milieu multiculturel
Le temps des pyromanes
Les élus du nord de notre pays ont d’abord cru qu’il suffirait de stigmatiser l’extrême droite et de la caricaturer pour la maintenir sous un seuil où elle n’était que groupuscule dérisoire. Comme leurs collègues du sud, ils ont ignoré les dénonciations fondées que comportait la littérature des extrémistes, continuant à n’occuper le pouvoir que pour satisfaire leurs préoccupations partisanes.
Abruti quotidiennement par les feuilletons américains, les “Roue de la fortune”, les “Star académie”, les “Paris-Dakar”, les “Grand prix de Francorchamp”, les matchs, les billets à gratter de la Loterie nationale, etc., l’électeur moyen a oublié que la démocratie était chose fragile et que sa pérennité ne peut être assurée que par la conscience citoyenne de ceux qui doivent se choisir des représentants.
Et le Vlaams Blok a grandi. Et le VLD et le CD&V, voyant craquer le cordon sanitaire, reprirent à leur compte des pans de plus en plus larges du programme du VB… renforçant les effectifs de ce dernier (l’original vaut mieux que la copie !) et banalisant ses thèses nationalistes et racistes.
Les extrémistes du sud ne disposant pas de stratèges charismatiques, nous avions échappé jusqu’ici à ce type de dérives politiques. Jusqu’à ce que des Lizin, des Destexhe, des Ducarme et autres Duquesne, contaminés par la politique assimilationniste de nos voisins français, se mettent à imiter le Nols de l’une des périodes les plus sombres de notre histoire récente ; ils n’ont pas encore publié de tracts avec un Maghrébin chevauchant un dromadaire, vêtu d’une djellaba et d’un turban, et se préparant à présider le collège échevinal de l’une de nos communes. Mais ça pourrait ne pas trainer…
Si cette affaire était demeurée circonscrite à ces quelques farfelus, on aurait pu se borner à en rire tristement. Mais l’agitation gagne tout le landerneau politicien. Et la contagion s’étend à toute la population !
Cerise sur le gâteau. La démagogie et le populisme étant ce qu’ils sont, et les résultats des sondages inspirant au MR la crainte de se voir supplanté par le PS aux élections toutes proches, le vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères Louis Michel, dont beaucoup avaient admiré le comportement responsable face à la stratégie belliciste des Etats-Unis, apporte sa caution aux pyromanes en mettant tout son poids dans la balance. Emboitant le pas à Hasquin, il tient des propos qui risquent de conduire les plus passionnés d’entre nous à croire que des hordes islamistes s’entrainent à la guérilla dans les mosquées et se préparent, en bons disciples d’Houssama Ben Laden, à massacrer les occidentaux que nous sommes.
Un tel comportement ressortit à la plus grave irresponsabilité politique, et l’on ne peut que s’étonner d’y voir sombrer le chef de notre diplomatie. Il risque d’anéantir le travail de fourmi qu’accomplissent chaque jour des animateurs de quartier soucieux d’amener des gens d’origines diverses à se fréquenter, à se parler, à mieux se connaitre et, partant, à cesser d’avoir peur les uns des autres ; il risque aussi d’entraver le travail des animatrices des centres d’alphabétisation qui, jour après jour, et sans jamais manifester d’hostilité ou d’ironie envers leurs convictions ou leurs habitudes, conduisent progressivement des femmes musulmanes, voilées et tout en noir, à conquérir leur autonomie et à douter de leurs ancestrales doctrines. Et quel frein à la politique – dont j’ai pris connaissance dans Le Soir du jeudi 8/1 – de la ministre Marie Arena, en charge de l’intégration sociale ! Cette ministre, que je n’avais prise jusqu’ici que pour une créature politique catapultée par le président du PS, est la première à mettre en œuvre la démarche interculturelle prônée jadis par Paula D’Hondt, Commissaire royale à la politique des immigrés, pour assurer une intégration harmonieuse des populations d’origine étrangère.
À l’heure où tant de problèmes majeurs devraient mobiliser l’attention et l’énergie de ceux auxquels nous avons confié la mission de nous représenter (menaces écologiques sur notre planète, transports déficients, chômage en hausse dans les trois régions, stagnation économique, menaces à moyen terme sur le paiement des pensions, élargissement d’une Europe bafouillante, etc.), il est temps d’inviter instamment à la tolérance tous les altérophobes qui n’hésitent pas à jouer dangereusement les boutefeux.
Dans son dernier livre (Et toi mon cœur pourquoi bats-tu ?, Laffont, 2003), l’académicien Jean d’Ormesson nous rappelle fort opportunément une leçon que nous donne en ce domaine le grand Voltaire :
Prière à Dieu
Ce n’est plus aux hommes que je m’adresse; c’est à toi, Dieu de tous les êtres, de tous les mondes et de tous les temps; s’il est permis à de faibles créatures, perdues dans l’immensité et imperceptibles au reste de l’univers, d’oser te demander quelque chose, à toi qui as tout donné, à toi dont les décrets sont immuables comme éternels, daigne regarder en pitié les erreurs attachées à notre nature ; que ces erreurs ne fassent point nos calamités. Tu ne nous a point donné un cœur pour nous haïr et des mains pour nous égorger ; fais que nous nous aidions mutuellement à supporter le fardeau d’une vie pénible et passagère ; que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants, entre tous nos usages ridicules, entre toutes nos lois imparfaites, entre toutes nos opinions insensées, entre toutes nos conditions si disproportionnées à nos yeux et si égales devant toi ; que toutes ces petites nuances qui distinguent les atomes appelés hommes ne soient pas des signaux de haine et de persécution ; que ceux qui allument des cierges en plein midi pour te célébrer supportent ceux qui se contentent de la lumière de ton soleil ; que ceux qui couvrent leur robe d’une toile blanche pour dire qu’il faut t’aimer ne détestent pas ceux qui disent la même chose sous un manteau de laine noire : qu’il soit égal de t’adorer dans un jargon formé d’une ancienne langue ou dans un jargon plus nouveau ; que ceux dont l’habit est teint en rouge ou en violet, qui dominent sur une petite parcelle d’un petit tas de la boue de ce monde et qui possèdent quelques fragments arrondis d’un certain métal, jouissent sans orgueil de ce qu’ils appellent grandeur et richesse, et que les autres les voient sans envie : car tu sais qu’il n’y a dans ces vanités ni de quoi envier ni de quoi s’enorgueillir.
Puissent tous les hommes se souvenir qu’ils sont frères ! qu’ils aient en horreur la tyrannie exercée sur les âmes, comme ils ont en exécration le brigandage qui ravit par la force le fruit du travail et de l’industrie paisible! Si les guerres sont inévitables, ne nous haïssons pas, ne nous déchirons pas les uns les autres dans le sein de la paix, et employons l’instant de notre existence à bénir également en mille langages divers, depuis Siam jusqu’à la Californie, ta bonté qui nous a donné cet instant.
> Contre le voile et donc contre son interdiction dans les écoles
Ainsi donc l’interdiction du voile jetterai les enfants dans les bras de leurs pires bourreaux obscurantistes.
Pourtant la laîcité à la française a largement prouvé à mon sens que la liberté religieuse de chacun était respectée dans la mesure où celle-ci restait dans la sphère privée, loin du domaine public.
En tant que Français , Républicain ,et avant toute chose Citoyen j’avoue avoir été choqué par la vision de cette troupe vaseuse d’encagoulées et de barbus obscurs défiler au nom de la liberté de conscience et réclamant le droit à vivre leur religion en tout lieux et tout temps.
Je propose à ces adeptes de l’obscurantisme le plus glauque de retourner faire un séjour dans des pays comme l’Iran ; l’Arabie Séoudite ou le Pakistan où ils pourront vivre pleinement leur expression intemporelle; et nous nous ferons un immense plaisir d’acceuillir à leur place ces milliers de femme et d’hommmes épris de liberté qui souhaitent eux quitter ces contrées malsaines pour fuir ce qu’ici certain souhaitent imposer.
> Contre le voile et donc contre son interdiction dans les écoles
obscurantisme,archaisme,fanatisme,barbus,encagoulés,etc,etc,etc,etc,etc,etc,etc,etc,etc,etc,etc,….
en tant que musulmans je ne peux qu’etre flatté par tant de gentillesse,bien que j’en entende et j’en lise tous les jours.
ne vous viendrait il pas a l’idée de vous instruire un petit peu concernant l’Islam;de faire la distinction entre l’Islam et le pseudo musulman,de prendre en consideration les millions de musulmans vivant en europe pour ne pas dire dans le monde!
je sais que mes arguments ne valent rien face a des prejugés,qui sont pour certains une nouvelle raison d’etre.
enfin,libre a vous de creuser le fossé mais ne venez pas me parler d’integrations!!
au fait;qu’est ce que la circoncision?la main de fatima,est réellement un signe religieux musulman??……………………??????????????
il n’a y de certitude,que dans l’ignorance!(Cioran)
> Contre le voile et donc contre son interdiction dans les écoles
Bonjour à tous,
Soyons réalistes et surtout ne soyons pas racistes. J’ai énormément à dire sur la question mais je me limiterai provisoirement à quelques évidences car pour le moment je suis en examen. J’ai 35 ans. Concrètement quel est le véritable problème : le racisme ou le comportement des gens ? Alors, je vous le dis tout net : je n’en ai rien à faire que les gens soient noirs, jaunes, rouges, bleu, verts à pois violets. Ce qui m’importe, c’est leur comportement.
La responsabilité est partagée entre le gouvernement et les gens qui refusent de respecter cette société.
Et, actuellement, ce sont les maghrébins qui posent essentiellement des problèmes. Je m’empresse de citer un exemple a contrario : un de mes meilleurs amis est marocain. Ses parents viennent du riff, savent à peine lire et écrire, n’ont pas beaucoup d’argent mais parlent le français et ont su élever leurs enfants en ne les laissant pas traîner dans la rue, en leur parlant autant français qu’arabe, en n’imposant pas le voile, en ne diabolisant pas la société occidentale, en ne critiquant pas les institutions belges, ne passent pas leur temps en écoutant les fadaises débitées via les paraboles mais en restant attentifs à la culture de leur pays d’origine.
D’un autre côté, le gouvernement n’a pas les « couilles » d’imposer des règles à ceux qui veulent vivre en marge de la société. J’en veux au gouvernement et particulièrement à quelques pseudos-intellectuels gauchisants qui manipulent les jeunes qui n’ont pas encore assez de bouteille pour avoir des avis informés.
Pour moi, l’extrémisme c’est autant une fille qui se balade avec une mini-jupe « à ras del touffe » qu’une fille revêtue d’une bourka et qu’on ne peut même reconnaître (il y a même un exemple connu d’une femme qui voulait se faire prendre en photo avec sa bourka sur une carte d’identité !!!) donc imposer ses règles. Bien, bien … C’est ce que j’appelle les revers de la démocratie.
Normal, les parents qui refusent les cours de biologie, les cours mixtes, le bassin de natation pour leurs enfants ou imposent le voile à une petite fille de 6 ans ? Pour moi, cela me fait le même effet que si on voulait imposer l’excision ou l’infibulation. La culture ne s’impose pas, elle séduit.
Exemple rencontré : des réfugiés irakiens devenus belges. Leur fils, dont le prénom est « Jihad » (guerre sainte, tout un programme) », 17 ans, est déjà bien connu de la justice. La femme ne connaît que quelques mots de français depuis plusieurs années qu’elle est en Belgique. Le fils, recherché par la justice, se cache chez la mère. Il est pris par la police se rend par après au domicile de la mère pour l’auditionner. Elle tombe sur le père qui dit : je refuse que vous parliez à ma femme, elle ne peut pas sortir, elle reste à la maison. Bien, bien. Inutile de dire que la femme est couverte de la tête au pied. Refus d’intégration.
Le voile ne me dérange pas en tant que tel, mais le problème c’est qu’on lui attribue une idéologie et des idées politisantes et qu’on l’impose aux mépris des institutions. Et là ça ne va plus. J’en ai aussi contre les flamingants, par exemple, autre forme d’extrémisme.
Enfin, je tenais à m’exprimer. Je respecte toutes les races, mais personne ne peut imposer sa culture.
Note : ma femme est d’origine sud-américaine, réfugiée, a appris le français en quelques mois, a suivi des cours directement après, et a trouvé un travail qu’elle a gardé pendant 15 ans. Elle vit au diapason belge, amis son coeur sera toujours pour son pays d’origine.
Autre note: j’ai suivi des cours d’assistant social. Un des profs étaient maghrébin. Un prof très cultivé par ailleurs. Réflexion entendue de sa part : les musulmans qui ont dirigé les avions vers le World Trade Center étaient des bons musulmans. En effet, avant de mourir, ils ont fait leur toilette…….
Méditons …
Bonne journée à tous,
Christophe