L’Internationale de l’Education pousse les politiques à renforcer leur financement et leur soutien en faveur de la scolarisation de tous les enfants
L’Internationale de l’Education (IE) – la plus grande fédération mondiale de syndicats d’enseignants représentant 26 millions d’enseignant-e-s et personnels de l’éducation – a appelé toutes ses organisations affiliées à participer à la Semaine mondiale d’action pour l’éducation qui sera célébrée du 19 au 25 avril 2004 dans plus de 100 pays.
La Semaine mondiale d’action est coordonnée par la Campagne mondiale pour l’éducation, une coalition mondiale d’ONG, d’organisations de la société civile et de syndicats déterminée à ce que les objectifs d’Education Pour Tous soient atteints. Aujourd’hui, 113 millions d’enfants n’ont toujours pas accès à l’éducation.
L’objectif de la Semaine mondiale d’action 2004 est de pousser les dirigeants politiques à renforcer leur financement et leur engagement en faveur de l’initiative d’Education Pour Tous. Les ONG et les syndicats d’enseignant-e-s sont invités à mettre en place des actions de lobbying avec et pour des enfants, tels que des forums aux Etats-Unis, des « imbizos » en Afrique australe ou des « panchayat » en Inde.
« La Semaine mondiale d’action 2004 est une opportunité pour des millions d’enfants de clamer leur droit à une éducation publique gratuite de qualité…et de demander aux responsables ce qu’ils ont l’intention de faire pour que ce droit devienne une réalité », explique Frédérique Boni, coordinatrice de l’IE pour la SMA. Afin de garantir que les enfants impliqués dans l’action de lobbying ne soient pas manipulés, la CME a demandé aux enseignant-e-s et aux responsables des ONG de s’assurer que les enfants sont suffisamment informés et se sentent aptes à s’exprimer en leur propre nom. L’âge des enfants capables de s’impliquer dans une action de ce type peut varier selon les pays. Il est extrêmement important de bien les préparer par le biais d’activités pédagogiques.
La « Carte des oubliés » est l’une des activités pédagogiques suggérées. Les enfants sont invités à produire une carte de leur village ou de leur quartier et d’y indiquer les foyers où des enfants ne sont pas scolarisés. « Les résultats sont souvent très différents des statistiques officielles et révèlent des éléments intéressants sur les raisons pour lesquelles les enfants ne sont pas scolarisés », explique Frédérique Boni. Après avoir discuté des résultats avec toute la communauté, la carte est officiellement remise aux responsables politiques durant l’action ‘Les politiques retournent à l’école’. La carte peut ensuite être utilisée comme outil pour évaluer les progrès. Cette activité bénéficie du soutien de l’UNESCO qui a requis la participation de tous les ministères de l’Education.
Les enseignant-e-s sont aussi invités à se servir de la trousse pédagogique de la CME pour amener les élèves des pays du Nord à s’interroger sur les raisons pour lesquelles, ailleurs, des enfants n’ont pas accès à l’éducation. Les enseignant-e-s peuvent lancer des programmes d’échange de courriels, de lettres et de photos avec des écoles partenaires dans les pays en développement.
Bien qu’ils ne soient pas membres de la CME, de nombreux gouvernements et agences internationales, y compris l’UNESCO l’OIT et l’UNICEF, soutiennent les activités de la Semaine mondiale d’action.
Pour obtenir des informations sur les activités dans votre pays, visitez le site de la CME www.campaignforeducation.org
ou écrivez à actionweek@campaignforeducation.org