Les sections Solidarité Étudiante de Toulouse, Limoges et Pau, les sections Fédération Syndicale Étudiante de Bordeaux, Caen, Montpellier, Paris 3, Paris 8 et la section Oxygène-RS-Paris 1 ont fondé la Fédération Syndicale Étudiante – Solidarité Étudiante ! Le congrès fondateur a eu lieu les 5, 6 et 7 juillet 2003 à Limoges.
La FSE-SE! est née, suite à un processus engagé depuis plusieurs années, du constat qu’aucune organisation étudiante ne combattait les réformes universitaires visant à privatiser l’enseignement supérieur public. Nous avons décidé d’unir nos forces pour construire un véritable syndicat national capable de combattre ces réformes en établissant un rapport de force pour faire aboutir les revendications des étudiants.
Pour nous, « l’étudiant est un travailleur intellectuel et/ou manuel en formation qui peut obtenir un diplôme lui donnant des droits sur le marché du travail garantis par des conventions collectives et le code du travail » (charte de la FSE-SE !). Cette définition, issue de la charte de Grenoble, charte fondatrice du syndicalisme étudiant, fait le lien entre les luttes et les revendications étudiantes et celles des travailleurs.
Les principes fondateurs de la FSE-SE! sont :
– la défense des intérêts matériels et moraux des étudiants par la lutte collective
– l’indépendance politique et financière, vis-à-vis de tout groupe politique, philosophique ou religieux
– le refus de la cogestion, car on ne peut à la fois participer à l’élaboration des réformes et les combattre
– la défense intransigeante des services publics
– la défense de la laïcité, c’est-à-dire la stricte séparation des églises et de l’Etat et le rejet de tout intérêt privé, politique et/ou économique, et ce particulièrement en matière d’éducation
– l’opposition à la logique du capitalisme et à ses institutions comme l’OMC et l’UE qui dictent les plans de privatisation des services publics, notamment l’éducation
– l’anti-impérialisme, c’est-à-dire la solidarité avec tous les peuples opprimés, colonisés ou semi-colonisés
– l’internationalisme, car ce n’est pas à échelle nationale que nous combattrons des décisions prises à échelle internationale
Nous appelons tous les étudiants qui se reconnaissent dans ces principes à nous rejoindre.
Pour une Université publique, gratuite, laïque, de qualité, ouverte à tous !
Paris le 26/10/03