ISO 9002 est bien connu dans le monde de l’entreprise. Il s’agit d’un label reconnu au plan international comme une norme d’assurance qualité dans les sociétés de service et dans l’industrie. Et bien en 2000 et 2001, deux écoles wallonnes ont obtenu cette « précieuse » certification. Cocorico ! Comme notre orientation idéologique (quel vilain mot !) nous interdit de faire de la publicité, nous ne les citerons pas. Mais nous pouvons vous dire qu’il s’agit de deux écoles techniques et professionnelles, l’une appartenant au réseau « libre » et située en Hainaut, l’autre appartenant au réseau de la Province de Liège. 1-1 donc entre le « libre » et l’officiel. Mais voilà, en 2003 – 2004 une nouvelle norme se met en place : ISO 9001. Qu’à cela ne tienne, nos deux écoles ont bien l’intention de renouveler cette certification en répondant aux critères. Citons le responsable d’une de ces écoles : « Il y a 3 ans, notre consultant externe connaissait déjà les modifications de la nouvelle norme centrée davantage sur l’amélioration continue et l’écoute du client. (Nous avons mis en place) une structure de plaintes dès le début ». Cette fois la certification touche aussi aux compétences pédagogiques des professeurs. Depuis début mai, tous les membres du personnel complètent une grille de compétences établie par le staff de direction. La nouvelle norme concerne aussi les élèves. Ceux-ci font partie du groupe des clients avec leurs parents, les fournisseurs … Mais depuis un an ou deux l’école en question veut les rendre de plus en plus acteurs du changement et de la qualité. Des fiches d’amélioration corrective sont à leur disposition et le staff met un point d’honneur à traiter chaque demande. Cela peut même concerner un problème avec un professeur. Il y a encore des opposants au sein de l’école (ouf !), mais de moins en moins face à l’émergence de ce qui est qualifié de culture d’entreprise. Dans la même veine, la responsable de l’autre école estime qu’ « améliorer la qualité est bénéfique pour tous les clients ». Amen
Alter Educ, 2/6/03