« Une maman fait irruption presque chaque jour dans la classe pour apporter des tartines à sa petite fille. L’institutrice est évidemment exaspérée (…) La tension ne cesse donc de grandir entre les deux femmes, ce qui ne peut que nuire à la scolarité de la petite, qui fait ses premiers pas en maternelle. Pourtant, la maman est de bonne volonté et veut bien faire. L’institutrice aussi. » Le Cerisis – UCL a publié un petit livre – enquête sur les rapports souvent difficiles entre les parents des milieux populaires et les enseignants de leurs enfants (071/20 25 25 ou 26 ou http://cerisis.opes.ucl.ac.be). Les témoignages recueillis apportent une explication aux confrontations, conflits et replis observés : les incompréhensions s’accumulent de part et d’autre car, tout simplement, instituteurs – trices et parents défavorisés occupent des positions sociales totalement différentes et inégales. Pour en sortir ? On peut tabler sur des efforts de communication de la part des écoles, on peut améliorer la formation des enseignants dans ce sens, on peut envisager un travail d’éducation permanente au niveau des parents. Mais, plus radicalement, il faut s’attaquer aux causes profondes du problème. Que plus aucune famille ne doive vivre dans la précarité, quand il ne s’agit pas de dénuement extrême. Qu’une juste répartition des richesses comble les fossés entre les classes sociales. Et l’école peut y contribuer.
(Le Ligueur, 30/04/03 et 28/05/03)
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> Les familles défavorisées à l’épreuve de l’école maternelle
Il me semble qu’il y a peu de rapport entre la condition – défavorisée ou non – d’une famille, et le fait qu’une mère ait des difficultés à laisser « grandir » son enfant.
Je suis étonnée qu’une mère puisse entrer dans la classe où son enfant est scolarisé comme dans un moulin.
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il me semble egalement que l’amour d’une mére pour son enfant (lui apporter des tartines en classe) n’est pas une question de milieu social. Peu importe le niveau de précarité de la situation économique d’une famille, le poid d’un amour ne se mesure pas en euros. Si une mére se montre trop intrusive dans la vie scolaire de sa fille, cela ne peut en aucun cas déterminer sa classe social ni son niveau de vie .
D’ailleurs c’est aussi étrange que la mére manifeste ce comportement, peut être devrait-on la mettre en garde sur ses actes …mais je ne peux pas juger étant donner le peu d’information qui nous ait donné mais peut être cette petite est la cadette donc il est possible qu’elle soit surprotégée par sa mére …. enfin ce comportement n’est pas normal, et l’institutrice devrait y remédier au plus vite.