La pénurie d’enseignants pose toujours de sérieuses difficultés en Communauté Française de Belgique. Si, dans le fondamental, la situation ne semble pas trop alarmante, il n’en va pas de même dans le secondaire, selon l’agence Alter Educ (11/2/03). Si les cadres sont plus ou moins remplis en début d’année scolaire, c’est lorsque des remplacements – dus à des absences prolongées pour maladie ou congé de maternité – deviennent nécessaires que la pénurie se fait durement ressentir. Ainsi, le préfet des études d’une école hennuyère explique qu’après avoir cherché en vain via tous les canaux possibles (ministère, FOREM, …) une personne ayant le titre requis pour la branche concernée, il doit se rabattre sur toute personne ayant un titre pédagogique quelconque, voire une formation supérieure quelle qu’elle soit ou même de simples compétences dans le domaine envisagé (!). Par exemple, une graduée en optique vient d’être engagée pour donner géographie et un cours d’espagnol sera désormais assuré par quelqu’un » connaissant » l’espagnol (ouf !). En l’absence de remplaçant, les élèves se retrouvent évidemment à l’étude. Dans le même établissement, des élèves ont ainsi été privés de leur cours de latin pendant sept mois ! Pourtant, il ne s’agit pas d’un établissement présentant un taux d’absentéisme particulièrement élevé (5 absences de longue durée pour 90 enseignants). Le préfet se plaint de la mauvaise image des enseignants dans notre société, image » renforcée par nos dirigeants » selon lui. » A terme, il faudra aussi revoir le traitement » rajoute-t-il.