Les étudiants français ont été confrontés lors de la dernière rentrée à un gros problème de pénurie de logements. Les cités universitaires (organismes publics) comptent 150.000 lits pour une population de deux millions d’étudiants. Comme 41 % des étudiants vivent chez leurs parents, un rapide calcul montre que pour plus d’un million d’entre eux, il est nécessaire de trouver un logement privé. Mais l’inflation dans prix dans ce secteur rend la chose impossible pour beaucoup. Particulièrement à Paris et dans sa banlieue. Résultat : certains jeunes se voient contraints de différer leurs études, voire de changer d’orientation ( !). D’autre choisissent de travailler pour payer leurs études. Avec le risque évident de compromettre celles-ci vu les horaires décalés de certains jobs étudiants. Une autre solution s’offre aux plus pauvres : la cité d’Antony, aux portes de Paris existe depuis 1952, et n’a pas subi de rénovations globales depuis ! Son accès est financièrement très attractif, mais … « C’est insupportable, mais on n’a pas le choix » raconte Arezki (25 ans). « Je ne rentre ici que pour dormir vers 23 h » poursuit-il. Murs fissurés, peintures écaillées, escaliers vieillis, sanitaires fatigués, vitres cassées, système électrique défectueux, boîtes aux lettres hors d’usage. Tel est le décor. « Ceux qui le peuvent vont ailleurs. Ne restent ici que les plus pauvres » constate Djamel (23 ans). Vous avez dit chances égales ? Les besoins nécessaires à la réhabilitation des chambres de cités U s’élèveraient à près d’un milliard d’euro. Soit un peu plus de deux Rafale …